Le point sur… l’histoire du Dilophane.
Publié le 14 mai 2024
Qu’est ce que le Dilophane dans le métier de la gravure ? La question est souvent posée à votre moteur de recherche préféré, mais sans vraiment de bonne réponse. De plus, on trouve toutes les orthographes possibles : dylophane, dilofane, dylofane, et simplement dilo ou dylo. Cette appellation est visible sur les anciens plans de fabrication de nombreux produits industriels. Elle a été utilisée par des générations de concepteurs et dessinateurs sans en connaître l’origine, si bien que plus personne ne sait véritablement de quoi on parle. Nous, si, et on vous raconte.
Tout d’abord, le Dilophane, c’était une marque commerciale déposée de la société FIBRE DIAMOND STRATIFIES INDUS puis de la société DROUET DIAMOND aujourd’hui disparues. Il s’agissait d’un produit « stratifié » (ou « lamifié »). Fabriqué également par Formica, par exemple, le principal usage de ce produit était la décoration de mobilier, comme le montre les publicités des années 1950-1960.
En ce qui concerne la fabrication, et pour faire simple, vous prenez une presse très puissante et chauffante, vous installez des feuilles de papier genre kraft (de couleur unie ou avec un décor imprimé), une bonne dose de résine phénolique, et hop, sous la presse. Vous récupérez des plaques décorées rigides et solides.
Lors de l’arrivée des machines de gravures à pantographe dans les années 1950, cette matière a été utilisée pour réaliser des plaques gravées pour la signalétique industrielle comme directionnelle. En effet, pour le fabricant des plaques, il suffisait d’utiliser 3 couches de papier de couleurs différentes : par exemple, noir/blanc/noir, et on obtenait une plaque d’aspect noire recto comme verso. En gravant (donc en « creusant ») la première couche, on laisse apparaître le blanc de la couche d’en dessous. Donc, on obtient des textes gravés en blanc sur fond noir.
D’autres mix de couleurs étaient disponibles, rouge/blanc, blanc/rouge, jaune/noir, etc…
En résumé, le Dilophane est donc historiquement la première matière à graver disponible pour la fabrication d’étiquettes gravées.
D’autres matières destinées à la gravure sont arrivées par la suite, grâce à l’avancée des connaissances des plastiques. Ainsi, dans les années 1970, Gravograph propose son Gravoply 1, un ABS coextrudé. Puis les années 1990 voient le Gravoply 2 se développer (toujours à base d’ ABS), enfin, à partir des années 2000, ce sont des matières à base de PMMA qui prennent des parts de marché, car elle sont utilisables sur les lasers de gravure, mais ça, c’est une autre histoire.
Signabox, expert de la gravure depuis 1993, est à votre disposition pour vous expliquer les alternatives à la marque déposée « Diplohane » originale en fonction de l’analyse de votre besoin réel. Quel sera l’usage de vos plaques gravées ? Doivent-elles résister au feu ? Doivent-elles résister au UV ?
Contactez nous en cliquant ici.